Le Rapport de l'OCI sur l'environnement 2021 fournit une analyse complète de l'état actuel et des défis du secteur de l'environnement dans les pays membres de l'OCI en utilisant un large éventail de statistiques disponibles les plus récentes. Cette édition du rapport évalue également les progrès réalisés par les pays membres de l'OCI pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) liés à l'environnement et les engagements de l'Accord de Paris.
Selon les principales conclusions du rapport, le capital environnemental est une composante essentielle de la richesse dans les pays membres de l'OCI, représentant plus d'un tiers de la richesse totale. En outre, les revenus des ressources naturelles représentent 13,8 % de leur PIB. Même si les pays membres de l'OCI dépendent fortement des ressources naturelles, ils sont toujours à la traîne par rapport aux autres pays en développement et aux pays développés en ce qui concerne la performance et la durabilité environnementales.
Le rapport souligne également que les récents progrès socio-économiques des pays de l'OCI se sont accompagnés d'une dégradation de l'environnement. Par exemple, le taux de déforestation dans les pays membres de l'OCI est passé de 0,27 % par an en 2000-2010 à 0,44 % en 2010-2020, malgré une baisse du taux de déforestation mondial au cours de la même période. Simultanément, la pollution atmosphérique est restée une menace grave pour la santé et le bien-être des sociétés dans de nombreux pays membres de l'OCI, entraînant 1,6 million de décès prématurés en 2019. Les pays membres de l'OCI courent également un risque élevé d'épuisement de leurs ressources en eau, 29 pays étant confrontés à un stress hydrique et 18 d'entre eux à des niveaux de stress critiques.
Bien que la moyenne des émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant des pays membres de l'OCI soit inférieure à la moyenne mondiale, le taux d'augmentation est plus rapide. Entre 1990 et 2017, les émissions de GES de l'OCI ont augmenté de 77 %, atteignant 9 Gt-équivalent CO2, alors que les émissions mondiales de GES ont augmenté de 43 %. En outre, selon les estimations les plus récentes, plus de la moitié des pays membres de l'OCI sont très vulnérables aux effets du changement climatique en raison de leurs capacités limitées d'atténuation et d'adaptation. Par conséquent, il faut agir pour minimiser les pires conséquences du changement climatique, renforcer la résilience et, en fin de compte, atténuer les futures menaces environnementales. Les pays membres de l'OCI doivent réaffirmer leur engagement envers la table des négociations mondiales sur le climat et inclure des politiques environnementales fortes dans leurs stratégies globales de développement afin d'atteindre des émissions nettes de zéro dans un avenir proche.
Le rapport suggère également quelques recommandations politiques pour aider les pays membres de l'OCI à réaliser une gestion plus durable des ressources environnementales dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Les recommandations politiques portent en particulier sur la nécessité d'un développement plus écologique afin de "mieux reconstruire" après cette crise tout en travaillant ensemble pour s'assurer que leur croissance est durable, inclusive et résiliente.
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