La finance Islamique apparait comme étant une source alternative de finance, en vue de répondre aux défis majeurs de développement dont beaucoup de pays de l’Organisation de la Coopération Islamique font face. Le marché global des services financiers Islamiques, mesuré par le volume total des actifs conformes à la Charia, est supposé avoir atteint les 1.1 Milliards de US$ à la fin 2011. Les Pays de l’OCI, avec une part collective de 98% de ces actifs, restent les acteurs principaux dans l’histoire de la croissance impressionnante de l’industrie.
Récemment, la crise financière et économique de 2008-2009 a apporté au premier plan un vaste ensemble de problème concernant la stabilité et la solidité du système financier conventionnel. Ceci à entrainer une ré-examination globale et intensive par la communauté internationale de l’adéquation de l’architecture économique et financière internationale existante et la quête d’une solution plus durable. Lors de la recherche d’une nouvelle architecture, il y a eu un consensus général sur le besoin de restaurer les transactions financières à leurs fonctions basiques – pour apporter des services amenant de la plus valus à l’économie réelle. En fait, cela représente l’essence même de la finance Islamique, qui se base sur les principes de la Charia. Cependant, des inquiétudes subsistent concernant la compatibilité des principes de la finance Islamique avec les indicateurs de performances conventionnels. Si les buts socioéconomiques comme la durabilité et la lutte contre la pauvreté peuvent être conciliés avec des buts de rentabilité et la part de marché est fortement remise en question. Bien que certains produits et pratiques Islamiques ont été loués pour leur potentiel dans le développement socioéconomique dans les pays membres de l’OCI, beaucoup sont toujours persuadés que le processus de développement a été principalement modeste. En particulier, le développement des produits que l’impact de la finance Islamique sur de la finance Islamique a été généralement limité à la recréation de produits conventionnels pour répondre aux critères de la Charia. L’ensemble de ces facteurs a contribué à ce que la finance Islamique manque l’opportunité durant le bouleversement financier récent de se mettre en valeur en tant qu’alternative sensée du système conventionnel, lequel était à l’époque sur le point de s’effondrer. De plus, la crise actuelle a souligné le fait que le secteur de la finance Islamique demeure vulnérable aux mêmes risques systémiques que son équivalent conventionnel, et sa quête de l’accomplissement de l’authenticité est toujours une tâche qui représente un challenge.
A la lumière de ses observations, le présent rapport examine les tendances contemporaines dans le secteur de la finance Islamique des pays membres de l’OCI et son potentiel inhérent pour être développé en une alternative de financement principale au système conventionnel basé sur les intérêts.
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